1,7kgCO2e par tablette de 100g.
C’est la moyenne de l’empreinte carbone d’une tablette de chocolat produite dans le monde.
70% de cette empreinte provient de la culture du cacao, dont la cause à 95% est la déforestation. Les 30% restants sont dus au transport maritime et à la transformation du cacao en chocolat et notamment son empreinte hydrique (1600 litres d’eau par tablette, du champ à l’emballage).
(Graphique : Intensité carbone de différents chocolats selon leur recette (en kgCO2e/kg)
L’industrie du cacao est la troisième cause de déforestation au monde, derrière l’huile de palme et le soja. Pourtant, c’est un arbre qui a besoin d’ombre pour être productif dans la durée. Mais en l’irrigant à outrance sa culture peut se passer de la fraicheur d’une canopée. Seulement, la consommation d’eau devient exponentielle, la déforestation, obligatoire. La Côte d’Ivoire a ainsi perdu 80 à 90% de ses forêts en 60 ans : une catastrophe.
Toutes les vertus socio-économique et environnementale de l’agroforesterie sont perdues : puits de carbone, cultures multiples - garantissant plusieurs canaux de revenus aux producteurs -, consommation d’eau réduite, pérennité de la production, résistance accrue aux phénomènes climatiques et aux maladies, et bien d’autres.
Voilà pour le constat. Tout n’est pas perdu pour autant, loin de là, et des solutions existent dans les magasins proches de chez vous. Les voici :
👉 Privilégier le cacao de spécialité, qui garantit une exploitation en agroforesterie, sans intrant (pesticides, etc.), avec moins d’intermédiaires et donc une rémunération plus élevée du producteur. La quasi-totalité de l’empreinte carbone du cacao est alors évitée. Vous dégusterez un chocolat délicieux, aux propriétés organoleptiques délicates ;
👉 Des pays comme le Ghana en Afrique, l’Equateur, le Brésil, la République dominicaine, la Colombie sont en avance : l’empreinte carbone se situe autour des 0,2kg par tablette de 100g (10 fois moins que la moyenne mondiale). Mais l’origine importe peu lorsque le critère ci-dessus est respecté !
Enfin, le transport à la voile se développe, grâce des initiatives en cours ou à venir (Grail de Sail, TOWT et Belco). La combinaison idéale se dessine alors : cacao cultivé en agroforesterie, transporté à la voile et transformé en France, proche de chez vous, grâce à une énergie décarbonée.
Avec la voile et l'agroforesterie, une part de l’avenir se retrouve dans le passé !
(Graphique : Intensité carbone de trois recettes de chocolats selon l’origine des fèves de cacao - en kgCO2e/kg)
Sources :
All4Trees
https://www.carbone4.com/analyse-breve-cacao
https://www.belco.fr/voile